WEDNESDAY, January 14, 1998

Secours de la Watchtower de Zambie au congo

"Qu'il est réjouissant de constater que l'association des Témoins de Jéhovah de Zambie (ZAJW) a envoyé des volontaires et travailleurs bénévoles dans l'ancien Zaïre afin d'alléger le fardeau des réfugiés dans la région des Grands Lacs."

Par Lawrence

Mpundu

Les caméras de télévision continuent de faire parvenir jusque dans nos salons des images du génocide de 1994 au Rwanda et dans l'ex-Zaïre.

Le désespoir qui se lit sur les visages des réfugiés a hanté beaucoup de personnes dans le monde. Nous avons lu dans nos journaux les appels désespérés pour de l'aide.

Uvira, Bukavu, Kisangani, Kivu et Goma sont des noms 'ensanglantés' appartenant à l'ancien Zaïre maintenant appelé la République Démocratique de Congo (DRC).

Nombre de réfugiés dans la DRC ressentent depuis longtemps un profond sentiment de désespoir face aux massacres  sanguinaires incessants dans la région des Grands Lacs.

Bien que plusieurs organisations telles la World Health Organisations (WHO), CARE International et the International Red Cross Society (IRCS) aient redoublées d'efforts afin de fournir de l'aide aux réfugiés, ceux-ci ont le sentiment que ces efforts ne portent pas leurs fruits

Toutefois, d'autres voient les choses différemment. Et leurs efforts continus d'être bénéfiques à plus d'un titre.

Plusieurs actions de secours ont été entreprises par quelques ONG l'année passée et continuent encore cette année afin d'apporter de l'aide aux milliers de réfugiés du Congo-Kinshasa touchés par sept mois de guerre dans le pays.

Parmi les ONG effectuant un travail remarquable au congo se trouve l'Association des Témoins de Jéhovah de Zambie (ZAJW) qui a été formée au début de l'année dernière.

Cette association, avec ces 160 volontaires appartenant aux congrégations du pays, participe à la distribution de nourriture, médicaments, et aide humanitaire diverse aux réfugiés de l'ex-Zaïre.

Les volontaires de la ZAJW, dont l'action a été rendue possible par les contributions et la coopération de leurs églises de Belgique, France et de Suisse, ont fourni aux réfugiés  un total de 500 kg de médicament, 10 tonnes de vitamine, 20 tonnes de nourriture, plus de 90 tonnes de vêtements, 18.500 pairs de chaussures et 1000 couvertures le tout d'un montant d'environ 1 million de dollars l'année passée.

Le Congo à également reçu de l'aide en forme de main-d'oeuvre. Trois observateurs, deux docteurs médicaux et une infirmière ont été envoyés.

Samabona Clément, porte-parole de ZAJW explique que durant les 9 derniers mois, des médecins Témoins de Jéhovah ont été envoyés dans les régions EST du Congo par son association grâce à de l'aide venant de France. Là, ils ont apporté leur soutient à de nombreuses victimes de la guerre venants de différentes régions du pays.

Les Témoins de Jéhovah ont également collaborés à former des infirmiers parmi les congolais de l'EST. 

A d'autres ont a appris comment fabriquer des fauteuils roulants pour les blessés à partir de morceaux de métal et des veuves du Bunia-Butembo laissées sans ressources après la morts de leur mari et la destruction de leurs champs ont reçu des vêtements et de l'argent pour commencer avec un petit commerce de vêtements d'occasion.

"Parce que la position de neutralité des Témoin de Jéhovah est mondialement connue, leurs volontaires furent autorisés à se rendre dans de nombreux endroits. Les secours apportés, ainsi que les médicaments contre le choléra, la dysenterie et la malaria, ont été fournis aux Témoins et aux non témoins" explique M. Samabona.

Les volontaires ont également enseignés le travail de la charpente, l'élevage de volaille, la taille des vêtements aux habitants locaux afin qu'ils puissent subvenir eux-même à leurs besoins. 

"Environ 95 pour cent des habitants de Goma et Kisangani sont sans emploi. Seules quelques organisations humanitaires emploient des congolais en tant que chauffeurs ou portiers. Il y a donc besoin d'aider ces personnes a devenir indépendants et a subvenir aux besoins de leurs familles" explique Mr Samabona.

Malgré les efforts de l'association cependant, les volontaires rencontrent des difficultés dans leurs opérations au Congo. 

Celles-ci sont dues aux distances importantes et aux voies de communication qui sont pratiquement inexistantes. Le meilleur moyen de transport, voire l'unique, c'est l'avion qui coûte pourtant cher.

Les Formalités administratives ont empêchées l'association à atteindre pleinement son objectif dans ces régions, car obtenir un laissez-passer des autorités pour circuler librement d'une ville à l'autre est long et fastidieux.

La dépêche de l'aide a été retardée par une situation particulièrement difficile à gérer depuis l'année dernière bien que les choses semblent s'améliorer. 

Qu'a prévu maintenant l'association pour venir en aide aux réfugiés Tutsi piégés dans l'épaisse foret du Congo depuis la fin de la  guerre?

Mr Samabona explique: "L'association continuera à aider les moins privilégiés dans le pays en fournissant à la population les choses nécessaires telles que la nourriture."

"La région de Butembo produit du riz et des fèves mais pas assez pour  nourrir les personnes de la région. Pour faire face, l'association a pensé qu'il était nécessaire d'obtenir de l'argent pour acheter de la nourriture à l'intérieur et à l'extérieur du pays et de la fournir aux réfugiés  plutôt que d'importer la nourriture d'Europe et c'est ce qui nous continuerons à faire cette année." 

L'association a aussi prévu d'envoyer plus de médecins volontaires dans ces régions ravagées par la guerre pour enseigner  aux populations les bases de la santé telles que le dépistage du choléra et autres maladies épidémiques.

Il y a aussi besoin de trouver des camions adéquats et fiables pour transporter les médicaments et la nourriture dans les régions dont les routes sont infranchissables