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ROE/Anglo-Australian Observatory, photographie de D. Malin |
DES millions d'hommes et de femmes ont vécu et sont morts. Dans
la plupart des cas, leur nom s'en est allé avec eux, et leur souvenir
est oublié. Mais certains grands noms, comme Avicenne, Edison, Pasteur,
Beethoven, Gandhi, Newton, survivent. Ces noms sont associés aux
réalisations, aux découvertes et aux inventions de ceux qui
les ont portés.
Il existe cependant un nom qui est plus grand que tous les autres. Dans l'univers tout entier, l'ensemble des merveilles passées et présentes ont un rapport avec lui. L'espoir que caresse l'humanité de connaître une vie longue et heureuse est lié à ce nom! De nombreuses personnes ont eu le désir de connaître ce nom. Elles l'ont recherché, ont posé des questions à son sujet, mais elles ne l'ont pas trouvé. Il est demeuré pour elles un mystère. En effet, personne ne peut découvrir ce nom si son Propriétaire ne le lui révèle. Heureusement, le mystère de ce nom sans pareil a été révélé. Dieu lui-même a fait cela, pour que ceux qui croient en lui le connaissent. Il a révélé son nom à Adam, puis à Abraham, à Moïse et à Ses autres serviteurs fidèles du passé. |
Le Kur'an (Coran) parle de celui "qui avait connaissance de l'Écriture". (Sourate 27:40.)À la recherche du plus grand des noms
On lit encore dans le Coran (Sourate 17:2): "Nous avons apporté l'Écriture à Moïse et en avons fait une Direction pour les Fils d'Israël." Dans cette Écriture, Moïse s'adresse à Dieu, disant: "'Supposons que je sois donc venu vers les fils d'Israël et que je leur dise: "Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous", et qu'ils me disent: "Quel est son nom?" Que leur dirai-je?' Puis Dieu dit encore une fois à Moïse: 'Voici ce que tu devras dire aux fils d'Israël: "Jéhovah, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'a envoyé vers vous." C'est là mon nom pour des temps indéfinis.'" - Exode 3:13, 15. |
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Les prophètes connaissaient ce grand nom et l'utilisaient avec un profond respect. On le trouve plus de 7 000 fois dans les Saintes Écritures. Jésus Christ, le fils de Marie, l'a mis en valeur quand il a dit dans sa prière à Dieu: "J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés (...). Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux." (Jean 17: 6, 26). Dans son célèbre commentaire sur le Coran, Baydawi fait une remarque sur le verset 87 de la sourate 2, disant que Jésus avait coutume de "ressusciter les morts par le plus grand nom de Dieu".
Que s'est-il donc produit pour que ce nom devienne un mystère? Quel rapport a-t-il avec l'avenir de chacun d'entre nous?
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Les chefs religieux de la chrétienté ont suivi la même voie. Ils ont remplacé le nom Jéhovah par "Dieu" ("Allah" en arabe) et "Seigneur". Cela a contribué à la naissance de la doctrine de la Trinité, qui n'a pas sa source dans les Saintes Écritures. À cause de cela, des millions de personnes se trompent en adorant Jésus et l'esprit saint, et considèrent qu'ils sont égaux à Dieu.
Les chefs du judaïsme et de la chrétienté partagent donc la responsabilité de la méconnaissance universelle du plus grand des noms. Mais Dieu a fait cette prophétie: "À coup sûr, je sanctifierai mon grand nom, (...) et assurément les nations sauront que je suis Jéhovah." Oui, Jéhovah fera connaître son nom parmi toutes les nations. Pourquoi? Parce qu'il n'est pas seulement le Dieu des Juifs ou de quelque autre nation ou peuple. Jéhovah est le Dieu de tous les humains. - Ézéchiel 36:23; Genèse 22:18; Psaume 145:21; Malachie 1:11.
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On lit dans la Bible: "Jéhovah prêtait attention et écoutait. Et un livre de souvenir commença à être écrit devant lui pour ceux qui craignent Jéhovah et pour ceux qui pensent à son nom." (Malachie 3:16). Pourquoi devons-nous 'penser' au plus grand des noms? Le nom Jéhovah signifie littéralement "Il fait devenir". Ce nom fait apparaître Jéhovah comme Celui qui se fait devenir le Dieu qui accomplit ses promesses. Il réalise toujours ses desseins. Il est le Dieu tout-puissant, le seul Créateur, qui possède toutes les qualités. Aucun mot ne peut vraiment décrire la nature divine de Dieu. Mais Dieu s'est choisi le plus grand des noms, Jéhovah, et ce nom nous rappelle tous ses attributs, ses qualités et ses desseins.
Dans les Saintes Écritures, Dieu nous parle de ses desseins envers l'humanité. Jéhovah Dieu a créé l'homme pour qu'il jouisse d'une vie éternelle et heureuse dans le Paradis. Il désire que tous les humains ne constituent qu'une seule famille, unie dans l'amour et la paix. Le Dieu d'amour accomplira ce dessein dans un proche avenir. - Matthieu 24:3-14, 32-42; 1 Jean 4:14-21.
Dieu explique les raisons des souffrances de l'humanité et montre que le salut est possible (Révélation 21:4). On lit en Psaume 37:10, 11: "Un peu de temps encore, et le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l'abondance de la paix." - Voir Coran Sourate 21:105.
Oui, Dieu sera connu par son grand nom. Les nations sauront qu'il est Jéhovah. Quel merveilleux privilège de connaître le plus grand des noms, de lui rendre témoignage et de nous y attacher! Le joyeux dessein de Dieu sera ainsi accompli en chacun de nous: "Parce qu'il a mis sur moi son affection, je lui donnerai aussi d'échapper. Je le protégerai, parce qu'il est parvenu à connaître mon nom. Il m'invoquera, et je lui répondrai. (...) De la longueur des jours je le rassasierai, et je lui ferai voir mon salut." - Psaume 91:14-16
w93 1/11 3-5 Le mystère du plus grand des
noms est éclairci
©1993 Watch Tower and Tract Society of Pennsylvania.
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Note:"Qur´an" (qui signifie "récitation") est l'orthographe que privilégient les écrivains musulmans; Certains écrivent aussi "Kur'an". En français, beaucoup écrivent Coran. Il faut savoir que la langue originale du Qur´an est l'arabe, et qu'aucune traduction française n'est unanimement acceptée. Dans les citations, le premier chiffre représente le chapitre, ou sourate, et le second la référence du verset
L'Encyclopédie judaïque dit: "Si l'on évite de prononcer le nom divin YHWH, c'est (...) à cause d'une mauvaise compréhension du troisième commandement (Ex. 20:7; Deut. 5:11), comme s'il signifiait: 'Tu ne dois pas prendre le nom de YHWH ton Dieu en vain', alors qu'il veut dire en réalité: 'Tu ne dois pas faire de faux serments par le nom de YHWH ton Dieu.'"
À propos de l'ancienne injonction rabbinique (mais non biblique) défendant de prononcer le nom divin, A. Marmorstein, un rabbin, écrit: "Il fut un temps où cette interdiction [d'employer le nom divin] était parfaitement étrangère aux Juifs (...). Ni en Égypte ni à Babylone les Juifs ne connaissaient ou n'observaient de loi interdisant l'emploi du nom de Dieu, le Tétr! agramme, dans la conversation courante ou dans les salutations. Pourtant, entre le IIIe siècle avant notre ère et le IIIe siècle de notre ère, une telle interdiction existait et était partiellement observée." (The Old Rabbinic Doctrine of God). Non seulement il était permis d'employer le nom divin dans les périodes antérieures, mais encore, dit Cohen, "il y eut un temps où l'on soutint que même les laïques devaient faire du nom divin un libre usage et s'en servir ouvertement. (...) On a supposé que cette recommandation pouvait provenir du désir de distinguer le Juif du [non-Juif]".
Comment, en ce cas, en vint-on à condamner l'usage du nom divin? Marmorstein répond: "L'opposition hellénistique [d'influence grecque] à la religion des Juifs, l'apostasie des prêtres et des nobles, introduisirent et établirent la règle interdisant de prononcer le Tétragramme dans le Sanctuaire [le temple à Jérusalem]." Ils mirent un zèle si excessif à éviter de prendre le nom de Dieu en vain qu'ils cessèrent complètement de l'employer oralement et qu'ils obscurcirent l'identification du vrai Dieu. Sous la pression combinée de l'opposition religieuse et de l'apostasie, le nom divin tomba en désuétude parmi les Juifs.
Marmorstein admet ceci à propos du changement qui intervint ensuite: "Car à cette époque, dans la première moitié du IIIe siècle [av. n. è.], on peut noter dans l'emploi du nom de Dieu un grand changement, qui provoqua de nombreuses mutations dans la tradition théologique et philosophique juive, dont les effets se font sentir jusqu'à ce jour."